2015 et ses fins

D'excellentes fêtes de fins d'année à tous !

Que 2016 soit une année riche en découvertes, musicalement, mais pas que!

On a écouté... TALK ME DOWN de Troye Sivan

Et ça nous a bien reposé !

Troye est un artiste peu commun que j'ai découvert il n'y a que très peu de temps. Le fait est que sa carrière est déjà bien remplie, bien qu'il n'ait que 20 ans! Youtubeur, chanteur et même acteur (chez les X-men, c'est dire!). Son prochain album Blue Neighbourhood promet d'envoyer du lourd, et j'espère sincèrement qu'il se fera remarquer comme il le devrait. 

Les premiers extraits (audio et visuels) sont déjà paru à travers 3 clips plutôt émouvants : cette trilogie éponyme de l'album soulève des thématiques modernes mais jamais abordées aussi "crûment". L'homosexualité typiquement (centrale dans la vie de Troye) est explicitement montrée dans ses clips, sans détour ni censure et Damn it, ça soulage ! C'est l'un des rares artistes qui osent présenter une histoire d'amour homosexuelle sans tabous (amour véritable/pur et non "sale" comme la doxa aurait tendance à penser) et à en montrer explicitement les difficultés disons sociales que cela impose.

Et aujourd'hui nous nous intéresserons donc à la partie finale de Blue Neighbourhood avec "TALK ME DOWN" 

Pas de côté Dance pour ce titre là, à l'instar de WILD qui a tendance à plus nous réveiller et nous bouger. Mais le beat est doux et les basses nous bercent calmement pendant que ce cher Troye nous enivre de sa belle voix (et quelle voix! Je n'aurais jamais cru qu'avec une telle voix, il puisse avoir 20 ans). Le fait est que Troye a, pour ce titre là en particulier, fait appel à une recette qui marche, le but étant de nous emmener tranquillement dans un autre monde, un monde à deux, un monde rassurant et chaleureux si on s'en réfère aux paroles (j'en viens). Mais sans même entrer dans le détail des paroles, rien qu'avec la mélodie, on est tenté de se laisser divaguer loin dans sa pensée tant le rythme et l'instru sont profonds, presque mystiques.

Je n'avais pas ressenti une telle profondeur depuis quelques temps déjà, et pour être tout à fait honnête, "TALK ME DOWN" m'a presque immédiatement ramené en 2010, lorsqu'une certaine Lana Del Rey sortait une petite pépité appelée "Born To Die", le carton plein. 
Et sans se mentir, il faut avouer que les deux titres sont similaires tant sur le fond que sur la forme. Alors non, je ne parle pas de plagiat (Mot hautement trop scandaleux) mais plutôt d'inspiration : si je devais discuter avec Troye, je pense que je ne serais pas surpris s'il me disait qu'il s'est beaucoup inspiré de LDR pour quelques uns de ses titres. Le fait est que si dans ce cas là, il s'est bel et bien inspiré de "Born To Die", alors je ne peux qu'espérer pour lui que son titre rencontre le succès monstre que LDR avait déjà suscité. 

Côté lyrics, le thème est, comme "Born To Die", une histoire d'amour fusionnelle et allons même dire passionnelle. Le narrateur chercher l'âme sœur avec qui il puisse éprouver ce qu'on est réellement supposé éprouver lorsque l'on vit LA vrai histoire d'Amour, avec un grand A (à tel point que LDR n'a plus peur de la mort, mais ça c'est une autre histoire). Et à ce titre, les paroles sont apaisantes et rassurantes, tout comme la mélodie (cohérence absolue entre les deux) car elles cherchent clairement à noyer le sentiment de solitude (qui, soyons honnêtes, nous frappe ou nous a tous frappé un jour). C'est un assez bon point pour Troye dans le mesure où il arrive à être assez convaincant. On lui reprochera quand même d'être très (trop) redondant. "[But] I wanna sleep next to you" revient exactement 5 fois. Pour une chanson de 4 minutes, c'est énorme, on est voué à se lasser du message, et si là, vous ne l'avez pas compris, alors il n'y a plus rien à faire.***

Pour finir rapidement,  "TALK ME DOWN" est une chanson qui fait du bien au moral quand on a le blues de la solitude. Elle permet de nous évader un bref instant dans un autre monde où la vie à deux donne naissance à une harmonie parfaite et où la dépression solitaire n'existe pas. 

Ajoutons à cela un clip vidéo fort et émouvant qui nous plonge encore plus au cœur de ce monde, en y ajoutant quand même un touche d'amertume et de douleur en soulevant le thème de la mort, et du tout particulièrement du suicide dû à l'homophobie. Le fin de le trilogie Blue Neighbourhood est poignante (et je vous invite sincèrement à regarder les 3 clips) et "TALK ME DOWN" est un excellent titre pour conclure cette saga sur une standing ovation. 

Mélodie : 3/5 > On est comme ensorcelé (de façon moins évidente qu'avec "Born To Die" mais quand même) même si à la longue, attention l'effet est soporifique.

Instru :  3/5 > J'aime sincèrement la profondeur de l'instru même si à y regarder de plus près, la composition musicale reste trop banale. Cela manque réellement de recherche originale pour pousser la profondeur musicale encore plus loin. 

Paroles :  3/5 > Un message pur et agréable, mais beaucoup trop redondant.

Cohérence : 5/5 > Jackpot ! Le tout s'accorde très bien ensemble : voix suave, instru apaisant, mélodie entraînante... Un petit bijou.

Bilan : 14 points. Un score tout à fait honorable, j'espère sincérement que Troye poussera sa carrière musicale encore plus loin car il a un potentiel incroyable. En tout cas, pour ces premiers jets de titre, Troye a réussi à me séduire.

-EDK-

À la (re-)découverte de Rebel Heart

Le dernier album de Madonna sorti Printemps 2015 a fait un faible impression auprès du public : faibles ventes, faible promo, faible cote de popularité... On en remercierait presque "Bitch, I'm Madonna" d'avoir fait un tel scandale, au prix cependant que le public ne retienne de l'album qu'une image de garce quinquagénaire. Et c'est bien triste quand on pense aux nombreuses somptueuses perles que nous a proposé l'album (je pense notamment à "Ghosttown" par exemple, qui nous a remontré toute la force qui fait que Madonna est et restera toujours la reine de la Pop).

Pour moi, c'est son meilleur album (à l'égal de Ray Of Light), non-seulement car c'est celui qui aura marqué ma génération (tout comme MDNA, mais là l'originalité n'était pas au rendez-vous...) mais aussi parce que je pourrais écouter encore et encore sans jamais me lasser, chacun des 19 titres (version Deluxe).

Et aujourd'hui, j'aimerais m'attarder sur la version alternative de superbe album. Car il faut rappeler qu'au moment de sa sortie, certains titres en version démo avaient fuité, et il n'est pas inintéressant de s'attarder sur ces titres car au moment de la sortie réelle de l'album, nous avons eu la surprise de découvrir des titres souvent très éloignés de ces versions démo.

Parfois même, les internautes ont pu exprimer leur mécontentement en annonçant que les versions démo étaient souvent meilleures que les versions finales, et c'est également mon cas. Bien souvent, ma playlist comptera la version démo, plus dansante et entraînante, plutôt que la version finale.

C'est le cas pour le titre "Beautiful Scars" par exemple. Quand le titre final a tendance à proposer une version très rétro-pop avec des sonorités rappelant les tubes des années 80 (Pourquoi pas.), le titre démo propsoe une instru plus légère et actuelle, assez redondante certes, mais ça ne nous déplaît pas. Le fait est que, dans la démo, les paroles semblent moins déconnectées de la musique, ce qui n'est pas le cas de la versions finale qui donne l'impression que d'un côté, il y a des paroles, et de l'autre, une musique rétro : il n'y a pas de réelle cohérence. Serait-ce dû à un changement de dernière minute pour contrecarrer les fuites ? Le débat est ouvert...

Version finale

Démo

Ces versions démo sont certes moins travaillées que les versions finales, mais çe ne nous empêche pas de les apprécier ! Et des fois, la réalité est tellement loin du projet initial qu'on découvre presque un remix en écoutant le titre de démo. Pensons à "Wash All Over Me". La version démo propose un son Dance, dans lequel on ressent totalement le travail d'Avicii Sur l'album. Le titre final en est très loin, puisqu'il s'agit d'une balade simple, agréable, suivant la recette type de Madonna (i.e : un couplet fort, couplé à un refrain dont la mélodie est simple mais nous reste dans la tête des journées entières, c'est le cas de "Live To Tell" les copains!). On en vient presque à se demander pourquoi l'album ne contient pas un "Wash All Over Me [Avicii Remix]" tellement les deux versions sont aux antipodes. 

Version finale

Démo

Et que dire de "Rebel Heart" ? Personnellement, je préfère à la puissance 1000 la version démo (dans laquelle on retrouve également la touche d'Avicii, notamment dans le contrechant). Le titre final est aussi une balade à la guitare très entraînante, c'est presque l'hymne de l'album éponyme. Mais la version démo a le mérite de proposer un son plus Dance, plus long, et je me risque à dire plus travaillé. Pour moi, la voix de Madonna résonne mieux dans la démo que dans le titre final, car la simple guitare de celui-ci ne suffit pas à me séduire complètement. 

Chacun est juge.

Version finale

Démo

Que retenir ? Personnellement, je retiens qu'au Printemps 2015, Madonna nous a donné 2 albums : un album final et un album de démos. Et ce qui est surprenant avec cette compile de démos, c'est que quand certaines témoignent d'une réelle évolution du travail sur les chansons (et pour cela, je vous invite à écouter les démos de "Living For Love", "Hold Tight" ou encore "Joan Of Arc"), d'autres cas (Cf : voir ci-dessus) montrent une réelle prise de tangente de la part de Madonna (et les cas développés ne sont que des exemples, j'aurais aussi pu m'attarder sur le cas de "Iconic"). 

Les raisons de ce retournement de situation ? Les hypothèses sont nombreuses et chacun est juge de sa propre théorie :

- Un souvenir de Madonna de l'échec de MDNA, trop orienté Electro-Pop selon la critique, à tel point qu'on reprochait à Madonna de ne plus faire du Madonna ?

- Une brouille entre Avicii et Madonna à quelques mois de la sortie de l'album, qui fait que la Madone aurait voulu éradiquer toute trace du DJ ?

- Un réaction in extremis pour parer la fuite de ses titres, stratégie du "on change tout pour garder la surprise" ?

Les avis sont partagés, et il sera difficile de se prononcer tant on ne peut pas imaginer la complexité de travailler sur un album. En attendant, cela ne nous empêchera pas d'aimer chaque version, et de les ajouter en petit supplément à nos playlists !

-EDK-

Top du Flop ~ Octobre 2015

Qui dit fin de mois dit bilan des courses !
Au menu, les artistes qu'on a adoré ce mois-ci, mais aussi ceux qu'on a un peu beaucoup plus moins aimé... Il en faut pour tout le monde !

Top 5

First ~ Toujours au top, c'est Sia qui décroche la médaille d'or ce mois-ci, avec son titre "Alive". 

Toujours aussi enjoué, son tube nous fait toujours autant danser. (Oui bon, certes le tube est paru fin Septembre, mais c'est sur ce mois d'Halloween que nous avons eu le privilège de l'entendre surtout, et de découvrir la sublime Lyrics Video qui va avec).

Second ~ Une artiste qu'on rencontre assez peu, et pourtant j'ai eu le coup de foudre immédiat pour son dernier tube "Kamikaze" et surtout pour son petit beat raisonnant très original! Le son inspiré oriental, une nouveauté assez peu explorée mais plutôt séduisante! Un reste de "Lean On" ? (Au vu du clip vidéo, ça reste cohérent!) Si c'est le cas, on ne pourra pas reprocher à MØ de s'être inspirée d'une recette qui marche. 

Third ~ "Second Hand Heart" de Ben Haenow en duo avec la belle Kelly Clarkson. Un single idéal pour les départs en voyage (que je m'apprête à faire, ça tombe bien!) C'est quand on voit ce genre de petit son sympa pour les oreilles qu'on est content de trouver des émissions comme X-Factor qui donnent leur chance ce genre de petits artistes. Ben-Kelly, deux voix très harmonieuses ensemble, je leur souhaite un beau succès pour ce tube!

Fourth ~ C'est Naughty Boy accompagné de Beyoncé et d'Arrow Benjamin sur "Runnin' (Lose It All)" qui décroche la médaille en chocolat. Le rythme très enjoué nous fera  bouger pour quelques semaines encore!

Fifth ~ Une petite place accordée à la britannique Meghan Trainor et à son tube "Better When I'm Dancin' ". Rien de bien folichon dans cette chanson , mais il faut avouer que le son typé tropical est assez envoûtant ! Très agréable à écouter!

Mais qui dit TOP, dit aussi FLOP, et évidemment, il y a aussi eu du mauvais ce mois-ci... Et même du très mauvais.

Flop 5

Et c'est Demi Lovato qui ouvre ce Flop avec son tube "Confident". Le son ne prend pas, plus ça va et plus on a l'impression qu'elle cherche uniquement à faire du "tube" et non plus de la musique (ça m'avait déjà frappé avec "Cool For The Summer" mais la tendance n'a pas l'air de s'inverser).On s'enfonce peu à peu dans toute sa superficialité, caractéristique certes, et ça nous déplaisait pas au début, mais à la longue ça devient lourd. Désolé Demi !

On continue de s'enfoncer un peu avec la très ravissante et talentueuse Adèle. Enfin... Pas ce coup là. Son nouveau single "Hello" semble avoir séduit la planète entière, mais chez nous, ça n'a pas pris. C'est indéniable, les paroles sont profondes, et le piano est doux. Mais la mélodie n'a rien d'extraordinaire, à part de faire du "Someone Like You" revisité encore et encore et encore... Adèle, vendeuse de dépression depuis 1988.

Et ce n'est pas Gwen Stefani qui aidera le bateau à se remettre à flot. "Used To Love" est un bel extrait de musique extraterrestre, mais pour le coup, on a du mal à accrocher et c'est bien dommage vu tout le respect et l'admiration que je porte pour la chanteuse. J'attendais beaucoup de ce single, et j'ai été grandement déçu. L'instru semblait prometteur : quelques notes de piano couplées à un fond assez profond... et le chant complètement irrégulier et trop rapide qui vient tout gâcher. C'est regrettable.

On dit bonjour à l'avant dernier flop qui, chanceusement, ne finira pas dans le cul du classement. Coucou Justin Bieber et sa nouvelle musique d'ado rebel pseudo romantique ! Pour le coup, c'est moi qui serais désolé de caler "Sorry" aussi bas. Et c'est presque à contrecœur, car J'A-DORE complètement la percu de cette chanson. Très légère, et rythmée mais elle reste gâchée par ce chant à la limite de la blasitude, couplé avec cette espèce d'instrument basé sur des gémissements de type féminin très désagréables. 

Le pire pour la fin évidemment ! Et ce n'est autre que le DJ français à la renommée planétaire qui remporte le cul du classement ! Son tube "Clap Your Hands" est une catastrophe totale. Je trouvais déjà que David Guetta avait tendance à se laisser  aller à la simplicité, mais là on atteint les sommets. Finalement, c'est assez cohérent avec la comptine "Si t'es fier de faire d'la merde tape dans tes mains!" dont il s'est inspiré. Je ne parlerai donc pas des paroles plus que simplistes et dénuées de toute mélodie et de poésie, pas plus que je ne parlerai du pseudo son club/electro, je ne me risquerai même pas à danser là dessus en boîte. Non, je n'en parlerai pas. Déso David, mais tu seras tout seul à (re)-prendre la tangente club ce mois-ci.

Mentions honorables pour...

- Karmin ~ What Do You Mean?

- One Direction ~ Perfect et Infinity

- Ellie Goulding ~ On My Mind et Something In The Way You Move

- Hurts ~ Wish

Et quelques autres qui ont échappé à 3 poils de cul d'être classés chez les FLOPS. Il a fallu faire des choix, et ça ne sera pas pour eux ce mois-ci! À charge de revanche...

Mais bon, au final, qu'on fasse partie du Top ou du Flop, ça importe peu. Tout est une question de point de vue, et à l'évidence, les pires flops finissent quand même par nous rester dans la tête et arrivent parfois à s'incruster dans nos playlists quoiqu'on ait pu lutter. Et de même, les meilleurs tops finiront bien par bien nous casser les couilles un jour ou l'autre. Et peut-être même que dans quelques années on se dira "Putain, mais comment j'ai pu écouter cette merde ?!"

Aaaah, la magie de la musique...

-EDKeeeey-

Retro Dance ! Gold de Jessie J

Découvrir de la musique ce n'est pas seulement être au taquet sur toutes les dernières sorties et sélectionner les meilleurs sons pour les ajouter illico à sa playlist, c'est aussi partir à la découverte de chansons cachées dans les albums de nos artistes préférés, cela même qui n'ont pas fait de ces petites perles des tubes montant dans les charts. 

Et aujourd'hui, je vous propose "Gold" sur l'album Alive (2013) de Jessie J.

C'est une chanson sur laquelle je suis tombé par pur hasard en voguant sur la discographie de la belle brune (ou blonde selon le point de vue) sur Deezer. J'ai immédiatement flashé, et la chanson était à peine terminée que je savais qu'elle finirait dans ma playlist dans très peu de temps. 

Le son est absolument pop, et c'est une trouvaille assez rare sur les derniers albums de Jessie J qui a parfois adopté un son plutôt RnB (en témoigne son titre "Burnin' Up" sur Sweet Talker (2014) ), aux antipodes complets de son premier album Who You Are (2011).

La piste démarre sur une simple note de synthé répétée. S'ensuit alors le premier couplet assez plat et, on n'aura pas peur de le dire, assez ennuyeux. Le refrain tarde à arriver, mais une fois là, c'est l'explosion complète. Le pré-refrain fait doucement monter le suspense et, hop, le fameux "Gold" vient résonner encore et encore. 

Ce qu'on appréciera beaucoup dans ce refrain, c'est le couple Gold/basse, je m'explique : d'un côté nous avons la belle voix de Jessie J entonnant son "Gold" avec une vive profondeur, ponctué de quelques "you make me feel like" qui rajoutent un peu de peps. Et de l'autre côté, nous trouvons cette splendide ligne de basse qui nous fait frissonner, et qui s'enrichit à mesure que l'on avance. 

La combinaison des deux fait parfaitement ressortir l'idée même de la chanson qui est l'or : cette voix puissante de la belle britannique explose et brille complètement au milieu de cette somptueuse ligne de basse.

On est presque déçu de devoir se taper un autre couplet avant de pouvoir rentendre ce splendide refrain, on aimerait qu'il ne finisse jamais. 

Côté lyrics en revanche, ça ne prend pas. Rien que les premiers mots m'ont quelques peu stupéfixé (ouaip j'aime bien l'expression). "Everyone dies, but not everyone lives". Oui, bon bah ça c'est fait. "Everyone takes, but not everyone gives".Et bim, on en rajoute une couche. 

Bref, dans l'ensemble je trouve les paroles, très égoïstes et très individualistes et c'en est presque lassant à la longue. En un mot, quand la chanson s'achève, on a bien compris qu'il n'y a que Jessie qui compte et qui se sent comme un lingot d'or.

Mais finalement, cela reste cohérent avec l'album et ses autres chansons : ce même album s'appelle bien "Alive" et début sur "It's My Party". Rien qu'à partir de là on ne s'attend pas à trouver de l'ouverture sur le monde ou sur les autres. C'est bien l'individu qui va compter, et c'est un thème tout à fait légitime, et qui en règle générale me convient tout à fait, mais bizarrement chez Jessie, le message passe mal et me "soûle".

En bref, "Gold" comme son nom l'indique est bien une petite pépite sonore et résonnante. Et je pense que je vais encore hurler "like Gooooold" en me levant le matin pour aller en cours pendant un petit moment. C'est une chanson qui a le mérite de motiver la bonne humeur et l'énergie, même si je pense me lasser très vite de ses paroles.

Mélodie : 4/5 > Les refrains sont joués au top, mais les couplets pêchent...

Instru : 5/5 > Cette fantastique ligne de basse, et le synthé léger des couplets au top!

Paroles : 2/5 > Trop rude à mon goût, le message ne prend pas.

Cohérence : 5/5 > La chanson s'intègre bien à l'album et à son message, et la structure générale nous fera vraiment ressentir tout le côté "doré"

Bilan : 16/20 > On a adoré !

-EDK-

Focus sur... Rachel Platten

Qui fait beaucoup parler d'elle ces derniers mois avec son tube planétaire "Fight Song". 

Mais que sait-on de cette artiste finalement ? De moi-même, pas grand chose à vrai dire, et j'avoue qu'avant d'entendre son sublissime timbre de voix, je n'en avais jamais entendu parler. 

Je m'y suis donc intéressé de plus près, et je peux vous dire que l'artiste américaine cache de nombreuses petites pépites très très agréables pour les oreilles.

En un mot, c'est un retour aux sources, à la Pop classique comme on l'aime. Et qui dit Pop classique dit valeurs sûres côté instru, je parle bien entendu d'un fond piano et/ou guitare, soutenu par un beat régulier (tempo 100/120 en règle général). Le meilleur exemple demeure "Fight Song" qui commence sur quelques notes de piano seules et s'excite ensuite avec l'arrivé du beat. Le modèle est efficace : en règle générale, les couplets sont calmes et enjoués, et le refrain, fort et puissant, vient relancer la machine dans un élan d'émotion à nous faire frissonner. Même si je n'aime pas les comparaisons et les confrontations d'artistes, j'avoue quand même que spontanément, sa musique m'a tout de suite ramené à celle de Lily Allen : même simplicité, et même profondeur. 

Ses chansons sont totalement démunies d'un moindre son Dance/Electro, et finalement ce n'est pas plus mal. Même si la tendance pousse vers l'ajout de ces extraits Dance (avec du gros synthé conjugué à un solide beat fait pour danser), parfois retrouver de la Pop sans ces sons allège et fait du bien à la playlist.

A ce titre la rédac (moi...) propose un excellente exemple avec "Beating Me Up".

Côté lyrics, c'est également du pur Pop ! Soit le thème est assez générique avec des paroles émotionnelles de soutien, visant à encourager et/ou individualiser la personne en se recentrant sur son état d'esprit et son intégrité (c'est commun et très courant en Pop, regarder les grands hymnes, "Born This Way" de Gaga, "The Fear" de Lily Allen etc etc pour ne citer que des exemples classiques). Ou alors on est sur l'intérêt même de la Pop music, qui est d'exprimer les états du coeur, allant de ses immenses joies, à ses tourments les plus profond, en passant par ses envies superficielles d'êtres le meilleur ("On Top of The World" d'Imagine Dragons), le plus beau ("Material Girl" de Madonna), ou de s'éclater comme une bête ("Die Young" de Ke$ha).

Dans le cas de Rachel Platten, on sera surtout dans la thématique du soutien ("Fight Song"; "Stand By You"), ou dans l'expression pure des sentiments et des émotions comme pour "Beating Me Up" (à écouter ci-dessus).

Ce qu'on appréciera chez elle, c'est tout son côté simple, frais et naturel. Dans la réalité, pas besoin de coups de pub extraordinaires, à porter des tenues plus extravagantes ou à poser nu à la première occasion pour se faire remarquer. On est sur le principe même que c'est bien la musique qui compte et non l'image. Et cette simplicité se repère très aisément dans ses chansons (modèle basique mais efficace comme on l'a dit).

Ici, ce que j'adore, c'est tout le côté chœur un peu gospel qui arrive au refrain. Ca rappelle vite ce chef d'oeuvre qu'est "Like A Prayer" de Madonna.

Que retenir de Rachel ? Ca fait longtemps qu'elle est de la partie (et j'écoute activement son album Be Here de 2011, malheureusement peu connu mais de la même trempe que Fight Song) et c'est avec plaisir que j'ai pris le temps de la découvrir et de l'ajouter à ma playlist. C'est un son frais qui nous ramène aux fondamentaux de la Pop en nous déconnectant de cette tendance à l'Electro-Dance lancée par le travail des Black Eyed Peace, de David Guetta et des Daft Punk dans les années 2000.

De mon propre pronostic, j'aperçois un bel avenir pour elle, je pense qu'on est amené à entendre plus parler et à la voir de façon plus régulière dans nos playlists. Future icone pop ? Peut-être pas... Mais je pense qu'elle pourrait très bien devenir l'égal de Kelly Clarkson ou de Lily Allen.

Sur ce, excellente écoute !

-EDK-

On a écouté... Alive de Sia

Et on a adoré !

C'est sorti il y a peine 5 jours et c'est déjà un carton plein pour la talentueuse australienne! On retrouve un bon gros son pop dont seule Sia a le secret, même si je pense que les ingrédients de base (et efficaces!) dans la plupart de ses morceaux restent un bon enchaînement piano/synthé avec de la bonne percu en fond. Et évidemment, on n'oublie pas son timbre de voix unique en son genre. 

Bon c'est sûr, on est voué à s'en lasser assez rapidement, mais le morceau sera dans nos playlists (en tout cas dans la mienne) pour quelques mois quand même. Le refrain puissant et raisonnant compense des couplets assez redondants et un peu faiblards... 

Point négatif quand même : le dernier refrain sans instru est peut-être un peu trop forcé. On sent bien que l'instru va reprendre de plus bel pour relancer la machine, mais ça fait trop. 

Finalement, ce morceau reflète bien la transformation dans laquelle Sia s'est engagée : si il y a 5 ans en arrière, elle nous proposait des balades plutôt classiques (très très sympas à écouter cela dit, je pense notamment à "Clap your hands"), le processus de clubisation (cf : épisode David Guetta je pense) est passé par là, pour notre plus grand plaisir évidemment. Ce qui est remarquable chez Sia, c'est qu'elle ne s'est pas laissée piéger par cette mode de la musique club. Elle s'est créée son propre style en nous donnant cet hybride mêlant Pop et Dance. 

Et comme ça elle est sure de faire jackpot ! On aimera l'écouter pour se délivrer, et pour danser comme des dingues en même temps.

Côté lyrics, on est bien servi. Les paroles sont assez rafraîchissantes et c'est ça qu'on aime! Pas d'histoire d'amour à 2 francs, le message est global et entraînant (ce sera une bonne chanson pour faire du ménage ça!). S'en est presque surprenant que Sia nous sorte un premier tube nommé "Alive" en contradiction totale avec le message passé avec 1000 forms of fear. Quand en écoutant "Chandelier" j'avais l'impression d'entendre la (magnifique) complainte d'une femme au bord du suicide, avec "Alive" c'est la renaissance complète. Sia aurait-elle tendance à passer du noir au blanc sans le moindre effort ? C'est ce que la jacket du single semble induire en tout cas!

En bref, une bombe dans nos radios prochainement ! A mon avis, le tube s’essoufflera plus vite que "Chandelier" ou "Elastic Heart", mais y a quand même matière à exploiter. Pour l'instant, c'est une excellente intro pour lancer son prochain album qui promet d'envoyer du lourd ! 

On a hâte!

-EDK-